Appelsína

Votre personnage

Physique & Caractère

S'il y a bien quelque chose chez Appelsína qu'on ne peut pas ne pas remarquer, c'est sa chevelure : de longues, très longues bouclettes rousses, qui viennent s'emmêler et flotter tout autour de la tête de la jeune femme, rappelant fortement les bras tentaculaires qu'elle possède sous forme de méduse (il est d'ailleurs fortement déconseillé d'y passer la main, les propriétés urticantes de ces dits bras y étant toujours présentes, en capacité moindre, mais tout de même là).

Pour le reste, Appelsína est un petit bout de jeune femme, avec ses uns mètres soixante et sa carrure fine et délicate ; de son père, elle a hérité son visage fin et ses taches de rousseur lui parsemant les pommettes, et de sa mère, ses yeux bleus comme le ciel qu'elle n'a jamais eu l'occasion de contempler. Elle est toujours vêtue très simplement, d'une robe ou d'un pantalon selon ses humeurs, et ne cherche pas plus que ça à se distinguer de la foule ou à prendre soin de son apparence.

Sous forme animale, la rouquine est une simple méduse comme on peut en voir des milliers. Sa seule distinction étant sa couleur orange, pourtant rare dans les mers islandaises où sa mère avait l'habitude de nager ; cette dernière ne lui a jamais vraiment raconté comment leur espèce était arrivée dans ces eaux gelées, et Appelsína n'a jamais eu ni l'idée, ni le temps de le lui demander.

La jeune femme est sincèrement, profondément gentille. La phrase « elle ne ferait pas de mal à une mouche » s'appliquerait totalement à elle, si seulement elle savait ce qu'était une mouche... Si quelqu'un lui demande de l'aide, elle acceptera toujours de la lui apporter, peu importe où et quand. Besoin d'un peu d'assistance ? Bien sûr ! Besoin d'argent ? La fin du mois sera un peu plus rude que prévue, mais pas de problèmes ! Besoin d'une main ? Allez-y, prenez le bras tant que vous y êtes !

Parce que oui, comme on dit, trop bonne trop conne, et il y aura toujours des personnes pour profiter du grand cœur d'Appelsína. Le pire, c'est qu'elle ne s'en rend que rarement compte...

Si elle ne fera jamais rien pour blesser quelqu'un intentionnellement, il lui arrive souvent de le faire par accident – une question mal placée, des mots maladroits... Appelsína n'a pas de filtre, et un talent tout particulier pour mettre les pieds dans le plat et dire tout ce qu'il ne faudrait pas. C'est un défaut qu'elle essaie de corriger (son père lui a dit de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler), mais elle est tellement impulsive et irréfléchie qu'il lui est difficile de se contenir.

Ça lui arrive également dans sa vie de tous les jours : quand la méduse a une idée en tête, c'est difficile de la faire changer d'avis ! Quand elle veut faire quelque chose, elle le fait, tout de suite, sans y réfléchir à deux fois. Ça peut avoir ses avantages (comme quand elle s'est lancé cœur et âme dans son projet de devenir maîtresse d'école) comme ses inconvénients (comme la fois où elle a décidé de tester une des fioles d'eau douce de son père « juste pour voir »).

Appelsína est curieuse et peut devenir rapidement très passionnée d'un sujet en particulier, même si ça ne dure en général pas longtemps. Elle peut se lever un matin et décider que la couture est son destin, puis le lendemain s'essayer à la danse classique ou au kung-fu, voire les deux.

Une chose importante à savoir à son sujet est qu'elle semble tout simplement incapable de comprendre le second degré et autres sous-entendus. Elle a une confiance aveugle envers les autres et doute rarement de leurs propos, quand bien même la plupart des êtres vivants comprendraient que quelque chose est totalement faux – on pourrait lui dire n'importe quoi, elle l'accepterait sans sourciller.

Bien qu'elle ait hérité de quelques pouvoirs grâce à son père, elle n'a clairement pas hérité de son talent. Le seul sort qu'elle maîtrise à peu près, c'est celui d'attirer les objets à elle, auquel elle s'est fortement entraînée parce que « c'est vachement pratique », et encore, des petits objets et mieux vaut ne pas se trouver trop près d'elle sous risque de se recevoir quelque chose dans la figure.

Histoire

Tout commença à Dypi, lorsqu'un jeune mage de passage dans la ville islandaise se retrouva piégé dans l'épave d'un bateau, incapable d'en sortir même avec les (faibles) sorts qu'il connaissait.

Cela faisait plus de deux heures qu'il appelait vainement, dans l'espoir que quelqu'un l'entende et vienne à son secours, quand deux méduses se rapprochèrent de la ruine sous-marine, alertées par les cris. La première repartit en direction de la ville, chercher du renfort, tandis que la deuxième resta de l'autre côté de la porte à parler au jeune homme prisonnier. Ils discutèrent un long moment, mais cela ne leur sembla durer qu'une seule minute tant le temps fila rapidement.

Ils se revirent le jour suivant, lui enfin sorti des décombres du bateau, elle sous forme humaine. Ils se revirent le jour d'après, puis le jour d'après, puis le jour encore d'après. Une année plus tard, elle était venue habiter auprès de lui dans la ville de Shikai, et un an encore après, Appelsína était née.

La petite fille grandit heureuse, entre les histoires que lui racontait sa génitrice sur sa ville d'origine et les anecdotes de son paternel sur les clients de la petite boutique qu'il possédait. Ses parents étaient protecteurs envers elle, peut-être un peu trop, ou peut-être à raison puisque déjà petite, elle n'en faisait qu'à sa tête. Une enfance complètement banale en somme, dont elle n'a que d'excellents souvenirs.

A l'école, elle était assez appréciée – notamment par ceux qui voyait en elle une bonne poire parfaite. Elle avait beaucoup d'amis, elle en possède d'ailleurs encore quelques-uns depuis la maternelle, les professeurs avaient généralement tendance à bien l'aimer, même si ses résultats (bien loin d'être catastrophiques) auraient pu être meilleurs si elle n'était pas si aisément distraite.

Quand elle eut dix ans, son petit frère, Stýri, vint au monde. Malgré la différence d'âge, les deux s'entendaient parfaitement bien, et c'est toujours le cas actuellement.

Un jour, sa mère disparut, sans laisser de traces. Appelsína avait quinze ans, et elle ne comprit pas immédiatement qu'elle ne la reverrait plus jamais ; elle attendit, et attendit encore, et elle attend encore aujourd'hui...

La vie ne fut jamais plus exactement la même à partir de ce jour-là. Son père restait de plus en plus tard à la boutique, parfois il ne rentrait même pas (et si elle pensait auparavant que c'était parce qu'il cherchait son épouse, elle sait désormais que c'était à cause de ses arrêts presque quotidien au bistrot) ; Stýri la réclamait toujours, et un peu sans le vouloir, Appelsína endossa le rôle de maman pour lui, espérant le rendre heureux.

Aujourd'hui, la vie a repris doucement un cours plus normal. Son père rentre à la maison, et son frère se rappelle à peine de sa mère – mais au moins, il n'est plus triste. La jeune femme est allée de l'avant, elle aussi, même si elle pense toujours à celle qui lui a donné la vie. Elle est persuadée qu'elle est là, quelque part au-dehors, et qu'elle n'attend que d'être trouvée (et Appelsína la retrouvera, elle en est sûre).

En attendant, elle vit sa vie, sans se soucier de qui se passera au-delà de demain.